Publié le 07 mai 2024

Avenue du Truc (Centre-Ville)

L’origine de son nom provient du domaine du Truc qui semble s’être constitué dans le courant du XVIIIe siècle. Le chemin qui passait devant est représenté par l’avenue actuelle qui porte ce nom. Ce domaine est aujourd’hui disparu. La région de Bordeaux étant à l’époque de langue gasconne, qui se rattache à la langue d’oc, le mot « truc » peut désigner, selon les endroits, une dune, un coup, une action habile, la sonnaille que porte habituellement le bélier conducteur du troupeau, un chariot, le réservoir du pressoir. À Mérignac, la sonnaille du bélier paraît la plus vraisemblable.

Avenue du Truc, 1959. Photographie N&B, auteur inconnu. Archives communales de Mérignac, 15 Fi 132.
Avenue du Truc, 1959.
Photographie N&B, auteur inconnu.
Archives communales de Mérignac, 15 Fi 132.

 

Avenue du Chut (Centre-Ville)

Le nom « Chut » est issu du nom du domaine de Chut, mentionné dès 1806 sur un acte de décès « propriété de Pierre Nouët dit Chut ». En 1811, il existe des bâtiments ruraux et une demeure sur ce domaine, positionné à l’emplacement de l’actuelle avenue. Cette voie a d’abord été un chemin, puis une rue et enfin une avenue, suivant ainsi l’évolution urbaine de la Ville.

Avenue du Chut, 1986. Photographie N&B, auteur inconnu. Archives communales de Mérignac, non coté.
Avenue du Chut, 1986.
Photographie N&B, auteur inconnu.
Archives communales de Mérignac, non coté.

 

Impasse l’Envol (Beaudésert)

Le 17 juin 1940, le général de Gaulle s’est envolé pour Londres dans un avion britannique depuis l’aéroport de Mérignac pour organiser la résistance française.

« Dans ce petit avion, a écrit Winston Churchill dans ses Mémoires de guerre, de Gaulle emportait avec lui l’honneur de la France ».

Devant l’entrée de la base aérienne 106 à côté de la chapelle de Beutre, une plaque commémorative a été installée en 1945, soulignant l’importance de cet événement pour la commune. En 1990, elle a été remplacée par une croix de Lorraine.

Ancienne stèle de l'envol du Général de Gaulle à Beutre, s.d. Photographie N&B, Jacques ROSSIGNOL Reporter Photographe. Archives communales de Mérignac, 15 Fi 211.
Ancienne stèle de l’envol du Général de Gaulle à Beutre, s.d.
Photographie N&B, Jacques ROSSIGNOL Reporter Photographe.
Archives communales de Mérignac, 15 Fi 211.

 

Rue du Béarn (La Glacière)

La dénomination de « Béarn » est une confusion liée à la rectification d’un fonctionnaire. La rue s’appelait « rue du Béare », du nom de Marguerite Béare, propriétaire du domaine de Lognac (caserne Battesti). Elle a été notifiée en 1959 au service du cadastre « rue du Béarn », mais il n’existe pas de délibération du Conseil municipal entérinant ce changement. Finalement, la rue du Béarn est une erreur !

À proximité, les rue et impasse Tocqueville sont dénommées d’après le nom du mari de Marguerite Béare, Pierre Victor de Tocqueville. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a aucun lien avec le philosophe Alexis de Tocqueville !

D’autres noms étonnants

Existait-il une princesse à Mérignac qui aurait donné son nom au chemin de la Princesse (Beutre) ? À priori non, ce nom serait peut-être tiré du domaine « Bois de la Princesse » à Pessac mentionné sur une carte du XVIIIe siècle.

Peut-on entendre des merles chanter chemin du Merle (Beutre) ? Sans aucun doute, mais ce n’est pas pour cela que la rue porte ce nom. Il existait également un lieu-dit de Mérignac qui s’appelait ainsi dans le quartier de Capeyron.

Et la rue du point d’interrogation ? Elle porte le nom de l’avion sur lequel les aviateurs Costes et Bellonte réussirent la première traversée de l’atlantique d’Est en Ouest.