Le sport se développe dans la dernière moitié du XIXe siècle, il est d’abord un loisir pour les élites. La gymnastique, encouragée par la IIIe République, est la discipline touchant le plus grand nombre avant la popularisation du sport grâce au cyclisme et au football.
L’un des premiers clubs mérignacais, la Vie au grand air du Médoc (VGAM), est fondé en 1907.
En 1913, pour la première fois dans les registres des délibérations municipales, la question sportive apparaît à travers les demandes de subventions soumises par Les Amis réunis de Capeyron et L’Avenir mérignacais. Ces sociétés de gymnastique et de préparation militaire ont également une vocation hygiéniste et moralisatrice ; elles sont soutenues par les autorités qui en font le symbole du patriotisme et de la force du pays.
À ses débuts, l’aviation une discipline sportive, non sans danger, dont les pionniers sont très populaires.
Du 11 au 18 septembre 1910, Mérignac accueille la Grande semaine d’aviation de Bordeaux. Sur un terrain situé à Beaudésert, les aviateurs rivalisent d’audace pour le plus grand plaisir d’une foule enthousiaste.
Ce meeting aérien marque le début de la conquête du
ciel girondin et de l’histoire aéronautique de Mérignac.
Situé le long de l’actuelle avenue des
Marronniers, le terrain d’aviation est une vaste lande de
200 hectares défrichés à la hâte. Derrière une haute palissade, des hangars démontables sont installés, ainsi qu’une tour de contrôle et une tribune.
Même si les progrès sont notables, les avions restent des constructions rudimentaires. Les principaux constructeurs présentent à Mérignac leurs biplans et monoplans.
La grande semaine d’aviation connaît un succès important et les prouesses des aviateurs sont relatées dans la presse sportive. De nombreuses cartes postales sont éditées pour l’occasion.
Deux premières sont réalisées : le survol de Bordeaux par Émile Ruchonnet et le vol Paris-Bordeaux de Jean Bielovucic.
Morane est le grand vainqueur de la compétition sur son Blériot et remporte les prix de hauteur et vitesse.