Sous l’Occupation allemande, le site de la base aérienne de Mérignac prend une dimension stratégique majeure et se dote d’un embranchement ferroviaire destiné à faciliter l’acheminement du matériel et du carburant.
Sous l’Occupation allemande, le site de la base aérienne de Mérignac prend une dimension stratégique majeure et se dote d’un embranchement ferroviaire destiné à faciliter l’acheminement du matériel et du carburant.
La 40e Escadre de bombardiers de la Luftwaffe (armée de l’air allemande) utilise la base aérienne comme site principal. La construction de l’embranchement reliant directement la base à la ligne Bordeaux-Hendaye est ainsi commandée par l’armée allemande en 1942 ou 1943. Cet aménagement long de 6 kilomètres traverse les communes de Cestas, Pessac et Mérignac permettant de convoyer plus facilement carburant et munitions lourdes, indispensables aux opérations aériennes.
Après la guerre, la ligne conserve son utilité. Dans les années 1970, elle sert notamment à l’Escadron de ravitaillement technique (ERT) et au dépôt des essences. Des locotracteurs diesel Gaston Moyse assurent alors le transport des wagons, prolongeant l’activité d’une infrastructure conçue à l’origine pour des besoins militaires.
En 1997, l’embranchement ferroviaire est vendu au département de la Gironde. Rapidement, une partie du tracé est reconvertie en piste cyclable, offrant aux habitants de Pessac et de Mérignac un nouvel espace de circulation douce, là où jadis circulaient trains et wagonnets militaires.
Le reste des terrains est revendu à la commune de Cestas, permettant aux propriétaires riverains de retrouver l’intégrité de leurs parcelles, autrefois séparées par la voie ferrée.
Si l’embranchement a disparu en tant que voie ferrée, son empreinte reste lisible dans le paysage mérignacais. Transformée en lieu de promenade et de mobilité douce, l’ancienne ligne conserve quelques traces de son passé. Ces vestiges discrets rappellent son rôle stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale et le développement de l’aviation militaire sur le territoire mérignacais. On peut alors apercevoir, jalonnant encore l’ancien tracé, les remplois de ces vestiges comme certaines traverses de bois transformées en clôtures.
3 C 626 Collectif, Histoire d’un quartier… Si Beutre m’était conté, 1998, 36 p.
3 C 842 MOREAU (Géraldine), « L’embranchement ferroviaire de l’aérodrome de Bordeaux », Ferrovia-Midi, n°379, 2025.
Disponibles à la consultation en salle de lecture.
Dimanche 26 octobre 2025 – 11h30 Conférence « La voie ferrée Gazinet-Mérignac » par Géraldine Moreau à la Journée de généalogie de Cestas.