Les premières politiques sportives s’intéressent à l’éducation physique et non à la pratique du sport lui-même.
C’est pendant l’entre-deux-guerres que le sport, dont l’éventail des activités et l’impact social progressent, interpelle les autorités. C’est le début d’une politique publique en matière de sport en direction des classes populaires et de la jeunesse.
Les délibérations du conseil municipal de Mérignac sont le reflet des préoccupations des édiles et, à partir de 1930, la question sportive est davantage présente : éducation physique à l’école, subventions aux sociétés, aménagement de vestiaires et d’équipements.
Dans le cadre des travaux de construction de l’école de la Glacière, le conseil municipal décide de la création d’une salle d’éducation physique. Située au centre du groupe scolaire, la salle est reliée aux classes par deux préaux vitrés.
Dès 1932, le conseil municipal s’interroge sur la création d’un poste de professeur d’éducation physique pour « donner à notre pays des enfants intelligents, forts et biens constitués ». Même si dans un premier temps, des moniteurs du gymnase Bertini de Bordeaux interviennent dans les écoles, un professeur dépendant de la mairie sera affecté en 1937.
Léo Lagrange, sous-secrétaire d’État de l’Éducation physique du Front populaire, a influencé le développement du sport grâce à un programme ambitieux d’ouverture à tous de la culture sportive.
Ainsi, à Mérignac, la vie sportive s’organise et les premières sociétés sont créées dans les quartiers mais sans liens véritables entre elles. Le conseil municipal les soutient par le financement d’équipements, terrains ou vestiaires, et le versement de subventions pour l’achat de matériel, l’organisation de compétitions et le financement de déplacements. Pour encourager les sportifs, des diplômes de la Ville de Mérignac sont remis à partir de 1935.
En 1929, le Stade amical mérignacais est autorisé à créer une société de sport et une subvention lui est attribuée. Ses statuts sont modifiés en 1942 et ses activités se développent après 1945.
Les Abeilles de la Glacière, club de gymnastique sportive, reçoit sa première subvention en 1937 et pratique dans la salle communale de la Glacière.
Les Écureuils d’Arlac, club de football, est créé par le patronage de la paroisse Sainte-Bernadette en 1948. Il fusionnera en 1976 avec le football Club Arlacais créé en 1954.
Parmi les sociétés sportives de l’époque, existent également : les Écureuils de la Glacière, L’Union sportive de Pichey, l’Étoile sportive de la Glacière, la Pédale girondine, le Cyclo-club du Jard…