Les registres paroissiaux mis en place à partir de 1620 permettent d’estimer une population de Mérignac au début du 17ᵉ siècle à un peu moins d’un millier d’habitants entre le bourg, les hameaux, de modestes bordas et les domaines.
La vie dans les hameaux tels que Beutre est communautaire : quelques maisons en bois et en torchis, groupées autour d’un puits, se partagent un four à pain, des chais, une porcherie et une bergerie. Les habitants tirent leurs ressources de leurs jardins, des brebis, du troupeau commun… et du braconnage ! C’est une période difficile pour les paysans en raison du climat et des impôts.
En 1794, la population de Mérignac a augmenté de 40 % par rapport au siècle précédent. La forêt est défrichée pour gagner des pâturages et des terres agricoles, sur lesquelles les habitations restent très dispersées.
Au 19ᵉ siècle, l’élevage est au cœur de l’activité économique avec un millier de vaches. Les laiteries de la ville ravitaillent chaque jour Bordeaux. À la fin du siècle, les foires de Beutre et Pichey commercialisent encore une centaine de vaches. On note toutefois que les cultures maraîchères sont en hausse.
À cette époque, Beutre demeure une halte importante sur la voie reliant Bordeaux au Bassin d’Arcachon et les premiers commerces sont des auberges qui s’installent pour que les bouviers et autres transporteurs fassent halte.
Avec l’installation de la base aérienne puis le développement du quartier, les commerces se diversifient. Outre des commerces de détail, Beutre voit ainsi s’installer une station essence et des boîtes de nuit dont le célèbre Macumba.
À l’heure actuelle, malgré la démographie croissante du quartier, les nouveaux commerces ont du mal à perdurer. De nouvelles opportunités sont à prévoir dans les années à venir avec notamment l’ouverture du collège.