Il y a 20 000 ans, les premiers hommes du paléolithique parcourent les terres actuelles de Mérignac.

Il y a 10 000 ans, le climat atlantique s’installe avec des forêts de résineux et de chênes qui recouvrent les terres.

Vers 2 000 avant JC, les premiers peuplements préhistoriques s’installent dans la région, vraisemblablement en provenance du Périgord. De nombreux outils et armes ont été retrouvés, lors de fouilles ou grâce au hasard.

Vers 1 000 avant JC, les peuples installés dans la région sont mi-chasseurs, mi-agriculteurs.

Vers 700/600 avant JC, les peuples préceltiques vivent à l’âge du bronze puis à l’âge du fer. Des menhirs sont érigés à Beutre : le dernier existait encore dans le quartier au début du 19ᵉ siècle.

Vers 400/300 avant JC, l’Emporium de Burdigala est fondé par les Romains puis devient rapidement un pôle économique. Les Celtes colonisent progressivement l’environnement de Burdigala. Les tribus de la lande de Mérignac voient leur vie liée au rayonnement économique de ce centre commercial, si proche et si prospère. Plusieurs incursions de barbares sont dévastatrices : les Germains au 3ᵉ siècle, les Vandales et les Wisigoths du 5ᵉ au 8ᵉ siècle.

Au 11ᵉ siècle, la paix s’installe enfin durablement. Mérignac apparaît sous différents toponymes : Marinhac, Mairinac ou encore Mayrinac.

Au 12ᵉ siècle, 2 familles seigneuriales, vassaux des Guillaume (Comtes-Ducs de Gascogne) se partagent les terres de l’actuel Mérignac. Il s’agit de la Maison Noble d’Espagne (terres sur l’actuel centre de Mérignac) et du Manoir de Veyrines (au bord des Ontines, à 2km au sud).

En 1152, Aliénor, héritière du Duché d’Aquitaine, divorce de Louis VII, Roi de France, et épouse Henri Plantagenet, Roi d’Angleterre. Faisant suite à ce mariage, l’Aquitaine devient anglaise. Pendant 30 ans, la seigneurie de Veyrines résiste aux sièges des rois de France.

En 1294, c’est Philippe le Bel qui occupe le Duché d’Aquitaine. Mayrinac devient la « banlieue de Bordeaux » par charte royale (la « banlieue » désigne alors un territoire situé à moins d’une lieue, soit de 4 à 6km environ).

La vie dans les hameaux tels que Beutre est communautaire : quelques maisons en bois et en torchis, groupées autour d’un puits, se partagent un four à pain, des chais, une porcherie et une bergerie. Les habitants tirent leurs ressources de leurs jardins, des brebis, du troupeau commun… et du braconnage ! C’est une période difficile pour les paysans : de grands froids gèlent les vignes en 1624, le blé manque en 1630, puis vient la révolte de 1631 suite à la pression de plus en plus importante de la gabelle, enfin un nouvel impôt sur les cabaretiers déclenche des émeutes et érigent des barricades en 1635.

Durant la Fronde (1649), la paroisse de Meyrignac est saccagée par les troupes du duc d’Epernon. Les hameaux sont pillés et leurs habitants tués.

En 1851, on compte 7 hameaux à Mérignac dont Beutres [Beutre]. La profession principale des habitants est propriétaire cultivateur pour les hommes, savonneuse ou domestique pour les femmes.

En 1936, au hameau dit de Beutre, on compte 28 maisons pour 49 ménages.