Les premiers mois du conflit, durant l’hiver 1939-1940, l’armée française adopte une stratégie défensive et attentiste : les opérations militaires sont limitées. C’est la « drôle de guerre ».
10 mai 1940 : les troupes allemandes lancent une offensive contre la Belgique et les Pays- Bas. Elles contournent la ligne Maginot* et envahissent la France. En quelques jours, l’armée française se retrouve au bord de la déroute. Paris est occupée.
Le 16 juin 1940, Bordeaux accueille la présidence de la République, le gouvernement et les ministères, comme ce fut déjà le cas en 1870, puis en 1914. Paul Reynaud, président du Conseil, démissionne 2 jours plus tard. Fraîchement nommé à sa place par Albert Lebrun, Président de la République, Philippe Pétain donne l’ordre de cesser les combats. L’armistice est signé le 22 juin 1940, dans la forêt de Compiègne, à l’endroit même où avait été conclu celui du 11 novembre 1918, mettant un point final à la Première Guerre mondiale.
Le maréchal Pétain promulgue une nouvelle constitution, avec l’assentiment de l’Assemblée nationale réunie à Vichy, dans l’Allier.
Le 11 juillet 1940, la Troisième République laisse place à l’État français. Son chef, Philippe Pétain impose un régime autoritaire, inspiré par une idéologie : la Révolution nationale.
Lors de l’entrevue de Montoire avec Adolf Hitler, le 24 octobre 1940, le chef de l’État français scelle la politique d’étroite collaboration entre l’Allemagne nazie et la France de Vichy.
L’armistice du 22 juin 1940 instaure la ligne de démarcation. Longue de 1 200 km,
traversant 13 départements, cette « frontière intérieure » sépare la zone occupée par l’armée allemande de la zone « libre », ou non-occupée (appelée zone sud à partir de novembre 1942).
Pour des raisons économiques et stratégiques, le littoral atlantique et Bordeaux sont intégrés à la zone occupée. Plus de la moitié du département de la Gironde est ainsi placé sous contrôle allemand.
Pour franchir cette ligne légalement, il faut présenter un Ausweis (carte d’identité) ou un Passierschein (laissez-passer) délivrés par les Allemands. De nombreuses arrestations – notamment de Juifs – sont réalisées le long de cette démarcation et s’intensifient à partir du printemps 1942.
Elle est supprimée le 1er mars 1943, trois mois après l’invasion de la zone sud par les troupes allemandes, mais subsiste d’un point de vue administratif jusqu’à la fin de la guerre.