Composé d’une trentaine de bâtiments, le camp est divisé en deux sections, isolées par des clôtures barbelées. De part et d’autre : un réfectoire et des baraques de plain-pied qui tiennent lieu de dortoirs où femmes et hommes dorment séparément. Ils y disposent de toilettes et d’un lavabo pour 40 personnes.
Une infirmerie est installée, avec une vingtaine de lits et, à l’entrée du camp, une salle est dédiée aux visites.
Les otages ou individus « dangereux » sont tenus à part dans des baraquements isolés par des barbelés. L’administration du camp, la gendarmerie et les gardes civils disposent de leurs propres locaux.
Une clôture de planches de bois et de barbelés, haute de 3 mètres, ferme l’enceinte du camp. À l’intérieur, mirador et guérites facilitent la surveillance des internés.
« Tout le camp est entouré par des fils de barbelés, des miradors et nous sommes gardés par des soldats en armes qui sont des gendarmes français ! »
Camp d’internement, camp de Mérignac, de Beaudésert ou Beau Désert, camp de Pichey… son nom évolue dans les documents d’archives, selon les périodes et les catégories d’internés.
Camp de nomades dans un premier temps (jusqu’au 1er décembre 1940), on distingue ensuite le centre de séjour surveillé (CSS) du camp des étrangers et les deux appellations coexistent.
En octobre 1941, René Rousseau, déjà directeur du CSS est nommé directeur pour l’ensemble du camp par le préfet. À cette occasion, les administrations des deux sections sont regroupées.
Dans les documents, l’appellation générique « camp d’internement » est la plus fréquente. C’est celle qui est retenue pour l’exposition.