Vers 1910, le domaine est constitué d’une chartreuse, d’un parc comprenant un vivier et un jardin, d’installations hippiques, d’un vignoble, de zones de cultures, de bois et de landes.
En ruine vers 1917, le château n’est pas encore totalement démoli en 1929.
La Première Guerre mondiale frappe Mérignac avec l’entrée en guerre des États-Unis, en 1917. L’armée américaine loue le domaine de Beaudésert et y installe un centre hospitalier. Près de 600 bâtiments sont édifiés sur 200 hectares, pour accueillir plus de 50 000 patients entre juillet 1918 et novembre 1919.
Rendu à sa propriétaire, Jeanne Manset, en 1920, le domaine est vidé de ses hangars et baraques. À compter de cette date, il est démantelé et des parcelles sont vendues, principalement le long des routes.
Vers 1925, Jeanne Manset a épousé Émile Lesieur, rugbyman et président du Stade français. Elle confie au promoteur parisien Bernheim la réalisation d’un lotissement sur 79 hectares de sa propriété. Le projet, approuvé par arrêté préfectoral, donne lieu à la création de voies destinées à desservir les futures constructions. L’édification d’un immense complexe sportif, la Cité Olympique de l’Avenir, y est envisagée. Dessiné par l’architecte bordelais Jean-Gaston Adoue, le complexe prévoit des installations sportives grandioses (piscine, terrain de rugby, piste de course à pied, courts de tennis…). La crise de 1929 mettra un terme à ces projets ambitieux.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Beaudésert, situé à 11 km de Bordeaux, est accessible en tramway et proche des installations aéroportuaires.
En 1910, la Grande Semaine de l’Aviation organisée sur le domaine de Beaudésert est clôturée par le Président de la République, Armand Fallières. Cet évènement scelle le destin commun de la Ville et l’aéronautique pour le siècle à venir, et au-delà.
Marcel Issartier acquiert des parcelles à proximité en 1912, créant un premier aérodrome.
En décembre 1920, un aérodrome public y est officiellement ouvert. À la fin des années 1930, il connaît un développement important : construction d’une piste en dur, d’une base militaire, d’une aérogare civile moderne et de vastes hangars. Mérignac devient le « port aérien » de Bordeaux.
En 1940, les troupes allemandes découvrent un aéroport neuf. Elles s’empressent d’achever les travaux de la 2e piste et disposent alors d’une infrastructure encore rare en Europe. Une grande partie des installations est détruite par les bombardements alliés à l’été 1944. Au départ des soldats allemands, l’aéroport est un champ de ruines.